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HELAS

19 août 2007

Monter des escaliers ou monter sur scène

En remontant les escaliers il s'était mis à regretter ses cigarettes. Dans son sac dans l'ascenceur. Le moment idéal pour s'en griller une. Qui avant lui l'avait fait, qui ? Entouré de zombis, en train d'apprécier une bonne clope. Et au dernier moment la balancer à la gueule de la créature. Non. Non. Après tout rien ne dit que les zombis soient hostiles. Ne pas se fier aux apparences. Jamais. Le sensei.


Par des portes qu'il n'avait pas vu arrivent nombres de z.... Jason incapable de bouger. Le téléphone dans sa poche. Il les regardaient, ils étaient horribles. Le mal incarné. Que faisait-ils. S'installent dans les rangs restent debout devant les sièges et lui debout en face sur la scène collé à son extincteur rouge. A l'aide. S'aperçoit que le téléphone vibre. Pire que si dans une salle de classe. Osera-t-il décrocher?

 

Depuis ce jour où on lui avait foutu un coup de pied dans le ventre qui l'avait cloué au tapis, il n'avait plus jamais subi quoi que ce soit. Il était resté allongé quelques instants, puis subitement et pour la première fois de sa vie, il avait frappé d'un coup de poing magistral un autre humain. Etait-ce le coup de poing donné, le coup de pied reçu, ou le temps passé allongé sur le sol. Il était devenu un autre homme.

Aujourd'hui dans une tour assiégiée de zombis, il essayait d'imaginait son futur proche et il ne parvenait pas à se débarrasser d'une insistante envie de fumer. Bloqué dans ses décisions, il continuait à monter les marches de l'escalier de secours.

Dormir et il y verrait plus clair.


De pire en pire car de plus en plus d'eux dans la salle. Il prend très lentement téléphone dans sa poche et son regard dans les yeux de eux. Horrible, a du mal à se concentrer.

« Allô.... »

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18 août 2007

L'ascenceur ou le théâtre ?

Tout à coup l'ascenceur s'était arrêté. La lumière s'était d'abord éteinte. Puis la lumière de survie. Cinq minutes qui passent et rien alors il avait sorti son bouquin de chevet. Un manga. Mais pourri parce que le héros il en était sûr c'était le vrai méchant de cette histoire et ça, ça l'agaçait au plus haut point. Les héros sont les héros. On ne doit pas leur enlever ça.


Il avait pris peur et il était monté sur la scène. A un autre moment ça aurait pu être le plus beau jour de sa vie. Pourtant à ce moment précis il aurait préféré être n'importe où ailleurs même chez le dentiste. Les paroles d'Hamlet qui d'un coup lui reviennent dans la tête. Il se serre contre l'extincteur, de l'agitation, ça s'agite, les projecteurs s'allument et tous les zzzz.... dans la salle en train d'applaudir le rideau se lève...Quoi ? C'est quoi ce délire ? Il n'y a pas un instant il était encore seul et d'un coup, ses paupières et le clignement tout s'efface. Restent juste les battements de son coeur. Terrifiante expérience, il devient fou ou quoi.

18 août 2007

Comme dans son souvenir

Les sièges sont comme dans son souvenir. Miteux et sales. L'extincteur dans ses mains pèse une tonne. Au moins s'il y a le feu...il est équipé. Mais toujours personne. Il se dit qu'à ce moment il aimerait bien maîtriser un art martial. Genre aikido. Il a vu un reportage à la télé là-dessus. Ca avait l'air classe. Il capte un mouvement sur sa gauche. Qu'est-ce que c'était. Une touffe de cheveux ? Ca a disparu derrière le siège avant qu'il n'ait pu voir quoi que ce soit. Ses mains se ressèrent sur son arme de fortune. J'suis pas un putain de héros.

18 août 2007

L'entrainement est fini

L'entrainement est fini. Le salut. On remercie le Sensei. Respect Honneur Douche. L'entrainement s'est pas si mal passé après tout. Juste ce gros enculé qui lui a defoncé le poignet en bourrinant sur un Sankyo. Ca pourrait etre pire. Il se dirige vers la salle de douches, son kimono ruisselant de sueur. Il se retourne. Le gros enculé lui sourit. C'est dingue comme ce type ressemble au pote du héros dans le film Shaun of the dead. Il lui rend son sourire et tourne lentement les talons. Décidement ce mauvais pressentiment n'a pas disparu. Il faut qu'il prenne sa douche. Il faut qu'il sorte vite. Se changer. L'ascenseur. Dehors Shangai hurle. Il n'entend pas et presse le bouton. Grouille.

17 août 2007

Rondeaux qu'elle a dit...Rondeaux


Rondeaux qu'elle a dit...Rondeaux. Maintenant que l'asphalte se déroule devant lui il a pris le temps de réfléchir. 100Km/h pas trop vite les idées au clair de lune. Il avait mis quelques minutes avant de se décider à quitter la forêt mais maintenant la destination est claire : le vieux théâtre Rondeaux. C'est là qu'ils sont. Mais ils c'est qui ? C'est quoi ? J'suis pas un putain de héros à la Bruce Willis moi il se dit. Son genre de film c'est plutot les comédies romantiques. Celles qu'il regardait avec Isa quand ils étaient encore un couple. Isa...les autres. Le stade de la soirée pourrie est dépassée depuis longtemps.

Le quartier du théatre est désert genre même la zone 51 en comparaison c'est la foire du trône. Métaphore à la con meme pas filée. Il coupe le moteur prend une grande inspiration et regarde encore une fois son portable réseau coupé depuis une demi-heure maintenant. C'est bizarre certaines lettres sur l'enseigne clignotent par intermittence et ça fait Onde Rondeaux Onde Rondeaux. Il sort de la voiture et s'approche du théâtre. Il essaye de pas faire de bruit tout en se disant j'suis pas un putain de héros j'suis pas un putain de héros j'suis pas un putain de hér...un bruit. Non, un cri à l'interieur du théatre. Freeze Stop Pause. Il écoute la nuit sourde. Il pousse la porte d'entrée. C'est ouvert. Evidemment. Si c'était fermé il serait allé faire un tour à la foire du trône ou dans la zone 51 tiens pourquoi pas. Il entre doucement puis une pensée lui retourne l'estomac. Une arme. Une putain d'arme. Merde il a même pas pensé à se trouver une arme. Son regard balaye l'immense hall du vieux théâtre à la recherce de n'importe quoi...un bout de bois, un clou rouillé, un vynile de Dire Straits même. Il se dit qu'il a vu ca dans un film mais il sait plus lequel. Un truc avec des z... Non pas le mot en Z. La masse rouge attire son regard sur la droite...un extincteur...ça fera l'affaire. La vache c'est lourd.

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16 août 2007

Un homme marche en habit tradionnel japonais à minuit

Un homme marche en habit tradionnel japonais à minuit dans gratte-ciel à Shanghai avec un katana. Son reflet dans grand miroir de l'escalier à peine éclairé par sortie de secours. Pourquoi la lumière ne marche pas?

Il descend les marches rapidement, son but arriver tout en bas, va pas se faire chier, il trouvera forcément quelqu'un. Les escaliers s'enchaînent. La semelle de ses chaussures produit un remue ménage impressionnant. Comme c'est calme.

Il ouvre la porte du rez-de-chaussée et se retrouve dans la rue. Dans la tête il ne se prend pas uniquement une grande rafale de vent frais : l'apocalypse.

Et merde!  Le passage de grade avait lieu ce dimanche.

Des voitures retournées, des flammes. Des corps debout. Marchent doucement toute une foule. Mais sont morts. Ca se sent tout de suite. Pas l'odeur mais personne de vivant ne marche comme ça. Pas de cris ? Pourquoi ?

Le vent remue doucement le col de sa veste blanche, la foule de morts semble s'avancer vers lui.

Il est surpris de se sentir aussi calme. Il lève sa main droite. Elle ne tremble pas. Il doit être complètement anesthésié pour ne rien sentir ?

Tant mieux. Les corps à une dizaine de mètre d'approchent doucement. Il prend quelques secondes pour réfléchir. La tour d'où il vient : supermarché, baies vitrés, déserte ou presque le soir... Armes possibles à trouver. Radio et télévision à piles pour comprendre. Téléphones... Ne peut pas espèrer trouver mieux. Pense à sa famille rapidement. Plus tard. D'abord survivre. Sécuriser la tour. Le talon de son pied gauche resté contre la porte pour empêcher qu'elle ne se ferme. Quelle bonne idée.

Tranquillement, il tourne le dos aux zombis et retourne dans la tour, il commençait à prendre froid. Ce n'est décidément pas le moment de choper un rhume.

16 août 2007

Comme une mouche dans un tableau de bord

Comme une mouche dans un tableau de bord, il se sent pris au piège. Ca doit maintenant faire deux heures qu'il est enfermé dans cet ascenceur. Il avait eu un doute en appuyant sur le bouton d'appel. Comme ça, lui avait traversé l'esprit. Mauvais pressentiment pour cette soirée de toute manière, et il s'était demandé à l'entraînement ce qui allait lui arriver. Il attendait le coup de sabre mal placé, résigné, même si c'était un peu brutal, à mourir.

Deux heures dans un ascenceur, avec son gros sac et sa housse, tout ça parce qu'il avait eu la flemme de prendre les escaliers pour aller aux douches. Avec ses habits couverts de sueur. Son hakama pue, il faut le laver.

Il s'arrête toujours le dernier et ça lui cause toujours des emmerdes, les clefs qui marchent plus, les courbatures abusées le lendemain. Et merde, ce soir il avait fini juste assez tard pour pouvoir ne manquer qu'un peu de sommeil, travailler technique plus que physique... Maudit ascenceur.

Lève la tête sur la trappe. Pause. Balance son bouquin sur son sac. Il pousse avec la main. Ca s'ouvre. Il arrivera pas avec tout son barda. Laisser son sac, juste prendre son sabre, car ne jamais quitter son arme, pas qu'il soit un samourai mais au prix qu'il a coûté.

Il glisse le sabre dans le obi. Il saute, pas pratique les zoris, s'accroche rebord et se hisse, fatigant. Ses habits puent encore plus. Il découvre un décor qu'il n'avait encore jamais vu et dans lequel pourtant il se rend plusieurs fois par jour. L'impression d'être dans Piège de cristal. S'imagine dans sa tête balancé un ordinateur : Yepicayeah motherfucker!

Il a de la chance. Pas loin de l'ouverture étage. L'étage entre le dojo et les douches. Un peu bizarre quand même de séparer les choses comme ça. Il avait pas tout compris ce qu'avait dit le sensei, une histoire de prix de location. Au fond on s'en fout un peu.

Ca y est. Il avait réussi à ouvrir la porte de l'ascenceur. Un peu honte car s'était servi de son boken comme levier. Son sabre en bois qui était dans la housse de son sabre. Il se re-hisse et parvient à l'étage. Enfin libre. Remet boken dans la housse, porte ascenceur reste ouverte, faire gaffe mais plus personne, rebalance le sac sur ascenceur. Bong! Il reprendra ça plus tard. Maintenant trouver le gardien.

15 août 2007

En sursaut le réveil dans sa voiture

En sursaut le réveil dans sa voiture. Où il est quelle heure? Un cauchemar, tout cela n'est qu'un cauchemar. Dans une forêt loin de tout, il regarde à travers la vitre de sa portière, la nuit. Juste la nuit partout autour de lui. Parebrise, côté passager, derrière. Il allume petite lumière, jette tête en arrière, en sueur, un mouchoir en papier sur le front, tourne le bouton de la radio.

«ieur, un évènement horrible et sans précédent s'est déroulé ce soir, nous vous demandons de garder votre calme....» la voix radio disparait alors que les souvenirs dans la tête : le village, lui, complètement paniqué, et rien toujours personne dans la rue, ce maudit silence de m... Aucune lumière allumée. Lui fait peur. Sonner chez des gens, sonner à la première maison. Devant lui ça y est, elle est là se tient et même s'allume automatique quand lui tout petit devant la porte réhaussée. Encore foutues marches : une deux trois, le tout légèrement mouillé faire gaffe de et merde... glissé, dérapage contrôlé. Ouf. Arrêt. La sonnette appelle. Après tout sera joué. Soit retour au réel. Soit le pire cauchemar de sa vie.

Il appuye sur le bouton, et sonne, sonne sonne sonne mais tu vas répondre ! Le cri se perd dans la nuit. Il tambourine rien rien rien. Coup de pied de genou, il colle son oreille contre, et il sent il sent derrière quelque chose qui se frotte qui gratte qui cherche à ...Un peu plus loin sur la route, une forme humanoïde s'avance. Lentement. Le problème, c'est qu'il n'y a rien d'humain dans cette démarche. C'en est trop, tout son courage l'abandonne. Il est déjà dans sa voiture en train de foncer  pour s'enfuir...des des des z...non...des zzz..zz.. Non non non. Il roule roule roule. Dans les films c'est toujours les villes les endroits les plus dangeureux va dans une forêt. Flippant mais l'instinct de survie...

13 août 2007

Il n'entend plus rien...

Il n'entend plus rien...c'est bizarre la voix rassurante qui sortait des haut-parleurs s'est tue. Il cherche du bout des doigts d'autres stations...bruit blanc...civilisation morte...dead bodies everywhere. Il coupe la radio, silence...se passe la main dans les cheveux. Allez on prend deux secondes pour faire le point. Ça bouge dans sa poche ! Putain ça remue il se mord la langue pour ne pas crier puis pousse un soupir de soulagement. Un vibreur de Nokia ça peut faire penser à plein de trucs. Sa poche est trop serrée il en extirpe son portable avec ses doigts tremblants. «Appel : Isa» sur l'écran. Heartbeatskipping. Il décrocre et souffle.

«Allo? Isa putain merde vous êtes où là? Y s'passe un truc là n..»

«Jas..?.... on dieu...crrrrrr...réseau....crrrrrrrrrrrr... aux infos ils.....»

«Isa j'entends rien merde quoi?»

«...t'es?...crrrrrrrrrrrr.....coup de morts......crrrrrrrrr..ture...Rondeaux...crrrrrrrbiiiiiiip»


Silence une nouvelle fois. Ces bribes de conversation hystérique. Connecting people qu'y disaient. Secalmercalmercalmersouffler...c'est quoi ce bruit maintenant ? Regarde la gourmette à son poignet qui tape sur le volant son bras s'arrête plus de trembler.

13 août 2007

Sur le carton d'invitation c'était bien marqué dix neuf heures...

Sur le carton d'invitation c'était bien marqué dix neuf heures.

Alors pourquoi il  n'y avait personne.

Jason commençait à finir de s'impatienter. Il ne tapait plus du pied, entamait les mille pas. Bon Dieu où étaient-ils tous passés?

21H30 ! D'accord il était arrivé en retard. Toutefois, ils auraient pu l'attendre pour une demi-heure. Il avait fait des efforts au niveau habits en plus. Il avait mis un costume couleur claire, col mao.

Merde, c'était pas tous les jours. Pour les fiançailles de sa soeur. Mais personne. Insisté sur la sonnette mais personne. Rien le silence qui à chaque fois lui répond. Et ça l'énerve, l'énerve à tel point.... Tout loupé il a encore tout loupé. Quand il y pense les larmes lui montent aux yeux et non... long soupir descente des trois marches devant la porte d'entrée, il ne se résignera pas à son sort, il ne cèdera pas à la défaite sans se battre.

Son coeur dans la poitrine, toc toc, gonflé à bloc, flammes dans yeux. D'un coup, il enjambe la petite haie. Pas assez haut, des branches dans les fesses. Est-ce qu'il a déchiré son pantalon? Ne sent pas le vent. Pas assez de lumière pour voir. Continuer par derrière. Peut-être une blague ? Non ça ferait trop longtemps.

Dans la maison un indice pour comprendre où ils sont partis. Un resto en ville. Il s'imagine en train de les retrouver juste un mauvais début d'histoire pour un final éclatant, les sourires, les robes, chaleur bonne ambiance bonne table et bonne musique vin danse, ah. Pour le moment juste le silence. Bizarre, le silence à ce point-là, dans tout le quartier. Il fait quelques pas dans le gazon à peu humide parce que les quelques gouttes de pluie de tout à l'heure.

Rien toujours rien. Du vent dans les oreilles. Soudain se sent si seul qu'un peu flippant. Sur sa droite, se retourne pour être en face, la baie vitrée arrière à quelques mètres mais n'y voit pas grand chose si ce n'est... Tiens bizarre, on dirait que quelque chose a bougé. Il s'approche d'un pas puis s'arrête et le regard crispé...Rien. S'avance encore. Rien. Encore. Rien. Encore la tête presque collée contre la vitre. Rien. Pendant quelques secondes et maintenant que ces yeux se sont un peu habitués à l'obscurité. Oh mon Dieu, mais qu'est-ce que... Et se met à courir à toute zing sautant par-dessus haies succesives jusqu'à route vide de toute voiture, petit village vers lumière lampadaire. Qu'est-ce que c'était que ça : dans la salle tous les invité lumières éteintes se tenaient droits, gesticulaient lentement et il avait bien vu, surtout celui qui était collé contre la vitre :  leurs yeux étaient éteints, ils étaient tous manifestement mort. Alors pourquoi bougeaient-ils encore?

Epuisé il s'arrête un instant pour reprendre son souffle. Loin de sa voiture. Il se demande pourquoi le village est aussi calme.

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